FondationGeorgeslemaraicher

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Wednesday, February 14, 2007

La pause au SENTA






LA PAUSE AU SENTA
Histoire d’une nouvelle technique pour l’amélioration des conditions de travail du jeune paysan

Le Site d’Expérimentation des Nouvelles Techniques Agricoles (SENTA), encore en chantier, est aujourd’hui l’image d’une grande ambition de notre pays qui compte abriter des structures d’encadrement et des parcelles d’expérimentation à travers les programmes de formation.
D’une superficie estimée à des dizaines d’hectares, le SENTA est le premier projet pilote de la Fondation Georgeslemaraicher. Il est né d’une volonté de promouvoir une nouvelle agriculture pour l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Sa mise sur pied depuis 1996 a nécessité beaucoup de courage, de persévérance et d’efforts dans le travail de la terre, pendant sept années pour avoir le visage qu’il a aujourd’hui. Ces sept années ont consisté à l’aménagement des bordures périurbaines du fleuve Sanaga, sises au quartier Akok – Mekel 2 à Bélabo.
La mise en œuvre du SENTA est aujourd’hui toute une grande histoire riche d’expériences qu’il est nécessaire de partager dans ces lignes.
C’est l’histoire d’un jeune homme, agriculteur, qui a oublié toute autre plaisir de la vie pour le travail de la terre. Il sortait tous les matins de chez ses parents munit de son matériel de travail (machette, lime, daba…), d’un poste radio sous l’aisselle et d’un chapeau qui le protégeait des agressions du soleil et même des pluies (sombrero), pour aller « travailler la terre » hectare par hectare, sous les regards curieux des voisins du village.
C’était parti pour des journées remplies en forêt. Son travail a consisté spécifiquement aux défrichements, andain ages, dessouchages, labours, trouai sons, semis, repiquages du gazon et plantation des palmiers à huiles et autres arbres fruitiers.
Le jeune agriculteur avait bâti un hangar qui lui servait de salle de repos et de cuisine. Son travail était effectué au chrono ; il commençait tous les 5 h 30 et prenait une pause de 2 h 30 à partir de 12 h. Durant cette période, il a été question d’une belle partie de pêche et/ou de chasse d’oiseaux dont les fruits servaient de festin pour le déjeuner ,d’une baignade (natation) et d’une sieste en écoutant des émissions radio, la musique ou encore en faisant des lectures.
Au fur et à mesure que le jeune homme évoluait dans sa tâche et que le fruit de ses efforts suscitait des interrogations, des voix se sont soulever pour l’accuser d’usurpateur de terre. Ce qui l’a entraîner devant les autorités pour règlements et jugements. Mais, grâce aux contacts avec les autorités publiques et traditionnelles locales il a pu obtenir droit d’usage des terres utiles pour le projet SENTA dont ses objectifs de développer les zones rurales sont louables aujourd’hui.
L’histoire du jeune agriculteur ci dessus relatée est une histoire de vie qui prête d’exemple pour les jeunes paysans qui ont choisi une activité noble dont les fruits sont incommensurables au prix de grands efforts inestimables mais moins pénibles.
Le SENTA est aujourd’hui une réalité !